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Production fruitière : une diversification pour répondre à une demande croissante

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fruits

Conseils techniques et économiques, connaissance de la filière fruits en Grand-Est, opportunité de diversification... Le 8 décembre 2022 les "Chemins de la diversification" nous ont menés à la découverte de la filière arboricole

A la recherche d'approvisionnement local

Les diagnostics de territoires réalisés en 2021 sur le triangle marnais et le pays vitryat, dans le cadre des PAT (Projets Alimentaires Territoriaux), ont permis de mettre en évidence les besoins de la restauration collective en terme de fruits. De plus, des enjeux ont été soulignés en termes d’augmentation de la production et de diversification des espèces cultivées. La restauration collective est également preneuse de produits transformés (type compote, confiture, salade de fruits, …).

C’est pourquoi, l'Equipe projet de la Chambre d'agriculture a choisi d'organiser une séance "Les chemins de la diversification" pour présenter la filière fruits aux agriculteurs, viticulteurs, éleveurs qui cherchent une diversification agricole.

Un conseiller de la Chambre d’agriculture de l’Alsace, spécialisé en arboriculture a fait le point sur la production fruitière dans la Marne et a répondu aux questions des participants. Quatorze exploitants, s’interrogeant tous sur une diversification sur leur ferme.

Des aides au développement des vergers

 La Région Grand Est aide l’arboriculture avec tout un dispositif d’aides, notamment avec le souhait de rendre la filière plus compétitive et performante en développant et/ou en rénovant les vergers. Pour en savoir plus, contactez notre Equipe projet.

Potentiel des productions fruitières

Etat des lieux des différentes espèces et des divers marchés en lien avec les sols de la Marne :

  • Mirabelle et quetsche : des metteurs en marchés recherchent ces types de produits, notamment pour de l’export en Allemagne ou en Pologne
     
  • Cerise de bouche : prudence sur la gestion des parasites, et des impasses techniques existent dans la gestion phytosanitaire. La main d’œuvre est également un facteur limitant pour cette espèce.
     
  • Pommes : le marché est compliqué actuellement avec une baisse des ventes vers la Russie.
     
  • Poires : l’irrigation est nécessaire et la gestion du gel printanier est primordiale. Il existe une demande en production biologique.
     
  • Pêches et abricots : privilégié plutôt pour la vente directe. Ces espèces fortement adeptes du soleil, ne peuvent être productives dans la Marne et plus généralement dans le Grand Est : nous n’avons pas l’inclinaison terrestre nécessaire donc notre région ne peut pas être compétitive par rapport au Sud.
     
  • Petits fruits (framboises, myrtilles, cassis, groseilles...) : bien adaptés à la région car apprécient l’ombrage. L’association avec des panneaux d’ombrages photovoltaïques peut être une opportunité (agrivoltaïsme). La commercialisation en coopérative peut permettre de sécuriser les revenus avec la coopérative Fruits Rouges&Co basée dans l’Aisne qui recherchent différents types de petits fruits.
     
  • Fruits à coques (noix, noisette, châtaigne) : productions qui se cultivent bien dans nos régions mais la période improductive est longue (10 ans)

Les conseils pour se lancer dans la production fruitière

Dans tous les cas, pour choisir une espèce ce qu’il est important de retenir, c’est de sécuriser les débouchés. Une fois que l’on sait sur quel marché on veut aller, on peut lancer la production de l’espèce choisie (mais pas l’inverse).

Autres conseils donnés : si on choisit plusieurs espèces, il faut être bon partout, sur toutes les espèces choisies : il ne faut pas vouloir tout faire car chaque production relève d’un métier différent.

Enfin, quand on se lance dans une diversification, il ne faut jamais négliger l’existant. C’est-à-dire que si l’on est déjà sur une exploitation céréalière, ne pas choisir une espèce fruitière qui se récolte lors de la moisson. Ou alors il faut être en capacité (humaine, financière et matérielle) de pouvoir gérer les deux.

Pour finir, la présentation s’est axée sur l’aspect technique des productions en revenant aux fondamentaux : qu’est-ce qu’un fruit, comment cela se cultive, quels sont les besoins, les contraintes etc. Cet aspect technique a été croisé avec l’aspect économique en abordant les rendements, les coûts de revient, etc.

Retours d'expériences

La réunion d’information a été l’occasion également de faire intervenir des acteurs du territoire déjà lancés dans la production fruitière :

  • Rodolphe Schneider à Vanault-les-Dames : producteur de myrtilles et de fraises
  • Paul et Adrien Michon à la Noue : producteurs de pommes et autres fruits, et également transformateurs de leurs productions en jus, compotes et autres produits dérivés

Leurs témoignages ont permis de partager leur retour d’expériences terrain sur leur montage projet, sur leurs conditions de production, les difficultés qu’ils pouvaient rencontrer, mais aussi les réussites que cela leur apportait en termes de valeur ajoutée sur leurs exploitations.

Les Chemins de la diversification

Ne manquez pas les futurs rendez-vous thématiques prévus pour 2023 qui mettront en lumière des filières nouvelles, atypiques ou encore peu exploitées

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