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Agriculture bas carbone

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Le carbone au centre de toutes les attentions

Biologiquement, c’est vrai le carbone est au centre des structures qui portent la vie, mais depuis quelques temps, c’est aussi l’élément au centre de nombreux débats du monde agricole.

L’agriculture était-elle émettrice de carbone ? Peut-elle stocker du carbone ? Est-ce une diversification ?

Qu'est ce que le carbone ?

Le carbone est un élément chimique de symbole C qui est à la base de toutes les formes de vie connues. Cependant, le carbone peut également prendre des formes minérales, comme le carbonate de calcium (CaCO3) qui est le composé majeur des calcaires comme la craie, ou des formes gazeuses, comme le dioxyde de carbone (CO2).

Le cycle du carbone se caractérise par des échanges entre les différents réservoirs de carbone. A l’échelle planétaire, les stocks de carbone sont emmagasinés dans quatre grands réservoirs naturels, qui sont par ordre d’importance croissant :

  • la biosphère (ensemble des êtres vivants ainsi que les sols issus de l'activité des êtres vivants),
  • l’atmosphère,
  • l’hydrosphère (l’eau sous forme liquide, solide et gazeuse)
  • la lithosphère (partie superficielle de la croûte terrestre qui comprend le carbone minéral et les réserves de carbone fossile).

Les échanges entre ces réservoirs peuvent être physicochimiques (dissolution, érosion…) et biologiques. Notamment, au niveau de la biosphère, les végétaux  et certaines bactéries peuvent transformer le carbone minéral en matière organique grâce à des mécanismes de photosynthèse en utilisant l’énergie solaire. Et inversement, le carbone organique peut être transformé en carbone minéral par la respiration et la fermentation.

Toutefois, le bilan global du cycle du carbone est perturbé par une autre composante : les activités humaines. Certaines activités sont des « sources de carbone » telles que l’industrie, la combustion d’énergie fossile et la déforestation alors que d’autres activités sont des « puits de carbone » contribuant au stockage de carbone.

D’ailleurs, l’agriculture est capable par de nombreux leviers de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et de maximiser le stockage de carbone dans les sols !

Quels sont les outils de diagnostic carbone ?

L’idée ici est d’illustrer la palette des outils qui intègrent la composante « carbone » sans faire une liste exhaustive. D’ailleurs, certains outils intègrent toutes les composantes (émissions de gaz à effet de serre et stockage carbone) nécessaires pour réaliser un bilan carbone (exprimé en CO2 équivalent comme unité de référence) alors que d’autres outils focalisent sur une seule composante.

  • A l’échelle territoriale, la méthode ABC’Terre quantifie les impacts des pratiques agricoles sur les variations à long terme des stocks de carbone organique de la couche superficielle des sols, et, inclue ces variations de stocks dans le bilan de gaz à effet des serre des systèmes de culture du territoire.
  • A l’échelle de l’exploitation, l’outil Dia’Terre de l’ADEME permet de fournir un diagnostic sur la consommation d'énergie, les émissions de gaz à effet de serre et d’ammoniac et le stockage de carbone. Cet outil a été utilisé dans l’étude des Chambres d’agriculture du Grand Est finalisée en 2019 et disponible sur le site de la Chambre d'agriculture Grand-Est.
  • A l’échelle de l’exploitation, des outils spécifiques au type d’exploitation sont utilisés, par exemple CAP’2ER pour évaluer l'empreinte environnementale et les marges de progrès des exploitations d’élevage. Au niveau des exploitations de grandes cultures, un outil sera opérationnel au printemps.

La mesure du carbone organique du sol

A l’échelle de la parcelle, l’influence des pratiques agricoles sur l’évolution des stocks de carbone du sol peut être évaluée par des mesures directes et estimée à l’aide de modèles.

Ainsi, des mesures de stocks de carbone sont réalisées sur la plateforme expérimentale Terrasolis Farm tous les quatre ans pour suivre la dynamique du carbone en fonction des pratiques. Toutefois, cinq ans, voire dix ans, d’attente sont nécessaires pour constater les premiers effets des changements de pratiques sur les stocks de carbone organique des sols.

Pour avoir une vision rapide de l’évolution temporelle du carbone organique dans les sols, il est possible de simuler l’effet de changement de pratiques grâce à des modèles comme le modèle AMG établi par l’INRA et l’outil d’aide à la décision, Simeos-AMG, intégrant ce modèle, développé par Agro-Transfert-RT.

Utilisable par les conseillers et les agriculteurs, cet outil permet de simuler l’évolution du stock de carbone organique du sol jusqu’à 100 ans, sous l’effet des pratiques agricoles et en fonction des caractéristiques du sol et du climat.

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Votre conseillère :

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