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L’aquaponie : une diversification agroécologique rentable

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© Julie Guichon

Que se cache-t-il derrière le mot aquaponie ? Pour y répondre, la Chambre d’agriculture de la Marne organise trois jours de formation du 6 au 8 février 2024 sur cette pratique culturale innovante où poissons et plantes vivent en synergie.

L’aquaponie repose sur un principe simple : sous serre, les plantes se nourrissent d’eau fertilisée par les poissons qui, en retour, bénéficient d’un milieu aquatique filtré et nettoyé.

Pour comprendre ce fonctionnement ingénieux, la Chambre d’agriculture de la Marne fait appel à l’expertise de Pierre Harlaut, fondateur de la pépinière aquaponique Zfarm située à Romain dans la Marne. Il animera trois jours de formation, du 6 au 8 février 2024, qui se tiendront au cœur même de ses serres aquaponiques.

L’aquaponie, un système de production qui a du sens

« J’ai découvert l’aquaponie par hasard en 2013, raconte Pierre Harlaut. J’ai tout de suite été fasciné et motivé pour créer ma propre ferme maraichère en aquaponie.

En 2018, je me suis lancé un nouveau défi : cultiver une pépinière aquaponique. Une première mondiale. »

Fondateur d’Aquaponie France et membre de la Fédération Française D’Aquaponie (FFDA), il met à profit toute son expertise pour accompagner les porteurs de projets, qu’ils soient des particuliers ou des professionnels. « Cette formation, organisée par la Chambre d’agriculture de la Marne, m’offre l’opportunité de vulgariser ce système de production qui a du sens », explique Pierre Harlaut. Le programme de ces trois jours de formation se veut complet : enjeux de l’aquaponie, techniques et équipements, modèle économique, dimensionnement, gestion de l’écosystème, etc.

Un système de culture vertueux

« L’aquaponie est une agriculture qui répond à diverses problématiques dont la ressource en eau et la gestion des intrants, souligne Pierre Harlaut. Elle n’est pas dépendante de l’azote ou du phosphore car ces deux éléments, et bien d’autres, sont fournis par les rejets (urine et excréments) des poissons. Les plantes cultivées souffrent moins de stress hydrique, poussent deux fois plus vite qu’en terre et offrent les mêmes qualités organoleptiques qu’une culture de plein champ. »

Des produits sains grâce à l’aquaponie

Témoignage de Mélanie Genty, maraîchère en aquaponie à Courjeonnet (51)

« J’ai produit mes premiers fruits et légumes en 2023 dans mes 600 m² de serres aquaponiques. Pour m’accompagner dans ce projet de diversification peu connu et reconnu, Pierre Harlaut est mon mentor. Il possède les compétences requises. C’est essentiel car ce système de culture diffère des habitudes traditionnelles. Il nécessite un accompagnement technique précis pour maintenir l’équilibre microbiologique de l’écosystème poisson-plante-eau.

L’aquaponie fonctionne selon un circuit fermé de l’eau. Elle est contenue dans des bassins où vivent des poissons. Elle est filtrée, pour séparer les parties liquide et solide, et ensuite envoyée dans d’autres bassins pour alimenter les plantes en continu. En se nourrissant, elles purifient l’eau qui retourne ensuite dans les bassins initiaux où elle servira à nouveau de milieu pour les poissons. Même si cela paraît simple au premier abord, il convient de surveiller régulièrement la qualité de l’eau notamment sa concentration en nitrites, les poissons étant très sensibles à cet élément, et sa qualité nutritionnelles pour apporter aux plantes tous les éléments utiles à leur croissance. »

Une formation pour découvrir l'aquaponie en trois jours


Se lancer en aquaponie professionnelle

6, 7 et 8 février 2024 à Romain (51)

Programme et inscription


 

Pour plus d'information, contactez Aurélie Cortès-Pretel, conseillère projet - aurelie.cortes-pretel@remove-this.marne.chambagri.fr - Tel : 03 26 64 08 13
 

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