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Nouvelle organisation territoriale : pour le monde rural, voici le temps de la construction

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Lors de la session du 27 novembre, les élus de la Chambre d’agriculture de la Marne se sont intéressés à la loi NOTRe, qui régit la nouvelle organisation territoriale

 

Renforcement des compétences des Régions en matière d’économie et d’environnement, regroupement des Intercommunalités et élargissement de leurs compétences en matière d’aménagement de l’espace,  de gestion de l’eau et de développement d’activités économiques, suppression des clauses de compétence générale, notre paysage institutionnel  va changer rapidement. Néanmoins, la loi n’attribue pas à chaque collectivité une compétence indépendante de celles des territoires de niveau inférieur ou supérieur. Ainsi, le Conseil Départemental pourra agir en matière d’aides aux entreprises, de développement local ou d’aménagement de l’espace en passant des conventions avec la région et en respectant les grands schémas d’orientation régionaux. Les EPCI devront trouver des relais pour  faire entendre leurs intérêts au niveau régional.

Pour envisager l’avenir des territoires ruraux dans ce contexte, Maximin Charpentier, Président de la Chambre d’agriculture de la Marne, avait invité René Paul Savary, Président du Conseil Départemental, Christian Bruyen (premier Vice-Président du Département de la Marne), François Mainsant (Président de la communauté de communes de Suippe et de la Vesle), Etienne Dhuicq (Président de la communauté de communes de la Brie champenoise)

 

 

Comment le monde rural doit-il tirer son épingle du jeu ?

 


70 % du territoire marnais est constitué d’espaces agricoles. Pour François Mainsant, « trouver de la solidarité entre les territoires » est fondamental. Il faut identifier des leviers pour imaginer des projets de territoire dans un contexte où les échelons territoriaux de décision ne cessent de s’éloigner (intercommunalité, région grand Est, Europe). Selon Christian Bruyen, « il faut créer de la synergie entre les projets mais aussi entre les acteurs ». A l’instar de la Ferme 112 ou encore du Pari du Végétal, il convient de mener une stratégie commune pour être efficient et faire rayonner le monde rural et agricole.

Mais il n’est pas simple de faire les bons choix au niveau des territoires, qui se livrent à une forte concurrence entre eux, sur le volet économique. Quid de l’artificialisation des terres ? du tourisme ?
Le risque, pour Etienne Dhuicq, est de perdre la proximité entre élus et administrés. « Plus la structure est grosse, moins c’est possible d’être proche des habitants et d’être sur le terrain. » Ceci est d’autant plus vrai pour le monde rural…

L’équilibre entre le monde rural et urbain passe par des projets structurants, mais aussi par des « coopérations entre les différents acteurs », comme l’indique Maximin Charpentier.
Pour la Chambre d’Agriculture, le Conseil Départemental et les EPCI, cette rencontre a été l’occasion de jeter les bases d’une coopération renforcée entre leurs réseaux au service du monde rural.

 

 

Parmi les autres points présentés aux élus :

L’actualité agricole et viticole marnaise

 

Côté grandes cultures, le taux de rendement pour les cultures d’hiver apparaît satisfaisant malgré la sécheresse. Cependant le taux de protéines n’est pas au rendez-vous, ce qui est un handicap pour le marché de l’export, comme le souligne Maximin Charpentier. La récolte des cultures de printemps est très variable et l’hétérogénéité des rendements des betteraves est flagrante selon les territoires, entre 50 et 100 tonnes.
Pour l’élevage, l’inquiétude demeure forte (stock de fourrages, faible rendement de maïs ensilage…) et la crise de conjoncturelle risque de devenir structurelle.
En viticulture, Maxime Toubart se montre confiant puisque les volumes et la valeur des expéditions sont en hausse. Mais cela cache quelques nuances puisque cette évolution liée à l’export, profite essentiellement aux Maisons de Champagne, et peu aux coopératives et aux viticulteurs.
Enfin,  le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du Bassin Seine Normandie, est contesté par les élus de la Chambre d’agriculture qui ont voté deux délibérations à l’unanimité pour lancer un recours amiable et  se pourvoir en justice si le recours amiable n’aboutit pas.
Les élus ont également voté à l’unanimité le budget de la Chambre d’agriculture.

 

 

« Sacrés Fermiers », 3 ans d’accompagnement réussis

Un focus a été fait sur le point de vente collectif (PVC) de Cernay-lès-Reims, ouvert en septembre dernier et accompagné quasi-quotidiennement par la Chambre d’agriculture pendant trois ans. Elle a apporté, aux producteurs  son appui sur les aspects techniques, la cohésion de groupe et le fonctionnement du magasin, soit :

  • 147 jours d’accompagnement
  • 2 voyages d’étude et 9 formations
  • Et des dizaines de réunions.

Pour Alexandre Blondeau, Président de l’Association des Producteurs de Cernay-lès-Reims, « la Chambre d’Agriculture a permis à notre groupe de mener notre projet sur de bons rails et d’avancer étape par étape. Cet accompagnement global a été très structurant. »